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Moisson 2020 « Il faut inciter plus d’agriculteurs à s’assurer »

Christiane Lambert était l’invitée de l’émission web radio « Les tontons farmers » le 18 août 2020, sur le thème « Comment rebondir après une moisson catastrophique ? » La présidente de la FNSEA est revenue sur l’importance de l’assurance récolte.

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Le spectre de 2016 plane au-dessus de la récolte 2020. « Le blé est repassé en dessous de la barre des 30 Mt produites en France, constate Christiane Lambert le 18 juin 2020 dans l’émission des « tontons farmers », sur le sujet « Comment rebondir après une moisson catastrophique ? ».

 

« En moyenne, 26 % des céréaliers sont assurés, informe la syndicaliste. Les sécheresses vont se répéter, c’est évident. Le principe de précaution appliqué à l’agriculture est de souscrire un contrat d’assurance ».

 

> À lire aussi : Moisson 2020 : 25 % de blé en moins dans les silos (06/08/2020)

Moyennes olympiques dégradées

La production en Russie plafonne, quand l’Europe subit une « sécheresse gravissime » : le secteur céréalier est « à la peine », rapporte la présidente de la FNSEA. « Ceux qui sont assurés respirent un peu, car il y aura des compensations économiques ».

 

Les mauvais rendements dégraderont cependant les moyennes olympiques (1)des exploitations prises en compte dans les assurances récoltes. « Ce sont des choses sur lesquelles on travaille, comme un lissage des moyennes sur un temps plus long », affirme la syndicaliste.

Rentabilité questionnée

Invité également de l’émission, Yoann Dumont, agriculteur en Côte-d’Or, comprend que l’assurance ne convainc pas tous les agriculteurs. « Depuis 2016 sur mon exploitation, les rendements sont assez irréguliers, avec des extrêmes dans tous les sens. Par chance cette année je ne suis pas sur un extrême comme 2016, mais j’ai une moyenne olympique fortement dégradée, résume-t-il. Tous les ans au moment de signer le contrat se pose la question de savoir si c’est encore rentable de prendre l’assurance récolte. Jusqu’à présent je suis parti pour la prendre. En tant que chef d’entreprise, il faut assurer la pérennité de la trésorerie en cas de coup dur. »

 

« Il faut inciter plus d’agriculteurs à s’assurer », considère Christine Lambert. Elle insiste de plus sur la nécessité de former et accompagner les agriculteurs sur la gestion des risques, et le pilotage des exploitations en situation de risque.

 

(1) Moyenne des cinq dernières années, en excluant le rendement le plus élevé et le rendement le plus faible

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